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samedi 19 mars 2016

Chapitre 10 : L’éloge de la lenteur…

Une (presque) dernière étape avant de démarrer le chantier…

On est le 23 décembre 2015, et maintenant que j’ai obtenu mon permis de construire, il me faut passer chez le notaire pour la signature de l’acte définitif… Avant la fin de l’année si je veux bénéficier de la toute petite remise proposée par LP Promotion. Ce n’est évidemment pas un cadeau gratuit, puisque cette remise est consentie en échange de mon accord de ne pas remettre sur le tapi cette histoire de pompe de relevage des eaux.

Un rendez-vous de principe avait été pris le 28 décembre et normalement, ça peut passer… Il se trouve que j’avais choisi une banque en ligne pour stocker mes fonds qui devraient être disponibles rapidement, et la semaine précédente, j’avais procédé à l’enregistrement du Relevé d’Identité Bancaire (RIB) du Notaire pour pouvoir faire un virement le moment venu.

L’une des caractéristiques des banques en ligne, c’est la rapidité d’action d’une part, et la possibilité de tout faire par internet d’autre part : tout est parfait !

Et oui, mais voilà… Ce serait trop simple : les fonds censés être disponibles immédiatement sur un Compte sur Livret ne le sont pas, car je ne peux pas débloquer plus de 25.000€ par internet…

Qu’à cela ne tienne, je téléphone directement à cette banque… Pas de chance encore une fois, les opérations par téléphone sont limitées à 50.000€, et je ne peux pas demander un virement vers un compte qui ne m’appartient pas ! Oui, c’est vrai, le compte du notaire ne m’appartient pas !!!

Alors là, je crois que je suis en plein cauchemar, dans une pure histoire Kafkaïenne !

Il me faut effectuer une demande par courrier. Pas par mail, ni par fax : ce serait trop simple. Ma demande sera traitée par leurs services, et ils ont une semaine pour le faire !

Inutile de vous dire que je suis un peu énervé par tous ces contretemps. Je décide d’envoyer une demande en Chronopost, et dans la foulée, je rappelle la banque en ligne pour leur dire ma façon de penser… Puis je leur envoie une copie par mail de mon récépissé de Chronopost avec le courrier associé.

Optimiste de nature, je pense arriver à conclure avant la fin de l’année : je décale mon rendez-vous chez le notaire, et en obtiens un autre pour le 31 décembre au matin ! Mon planning devient aussi serré que dans un épisode de « Retour vers le Futur ».

Le 24 décembre, veille de Noël, j’ai la confirmation que mon virement a été effectué vers mon compte principal… Celui de ma banque traditionnelle à partir de laquelle je peux faire les virements que je veux sans problème ! C’est le week-end de Noël, c’est un long week-end : le virement n’arrivera pas à destination avant la semaine suivante… Je préviens (ma banque en dur, pas en ligne) que je passerai le 29 décembre au matin pour effectuer un virement en urgence vers le compte du Notaire.

Ce qui fut fait… Ouf ! Et miracle entre temps, les arbres ont disparu ! Bon, ok, il reste encore les souches…


C’est ainsi que le jeudi 31 décembre au matin, dernier jour de l’année, je me retrouve chez le Notaire en compagnie du promoteur LP Promotion pour la signature de l’acte définitif. Me voici propriétaire de mon terrain, et voici ci-dessous le précieux sésame.

Attestation de vente du terrain, signée in extremis le 31 décembre 2015
Mon précieux sésame pour l’achat de mon terrain au dernier jour de 2015 !


Ha oui ! Vous vous demandez sans doute quelle est cette banque en ligne qui a fait tant d’histoire pour le virement de mes fonds ? C’est PSA Banque, et de toute évidence, PSA est meilleur dans l’automobile que dans les services bancaires en ligne ! En même temps, à chacun sa spécialité.
Quant à ma banque traditionnelle, vous la connaissez déjà… C’est la Société Générale.

Petit détail qui fait sourire (jaune) : je reçois courant janvier un avis de passage Chronopost…
Je me rends à mon bureau de poste : ils me restituent l’enveloppe expédiée le 23 décembre en urgence pour obtenir le virement de mes fonds. Celle-ci n’a même pas été ouverte pour la raison suivante : « adresse inconnue » ! Alors PSA Banque a créé toute cette agitation pour rien, car cela signifie qu’ils se sont contentés de mon envoi par mail pour procéder au virement !!! Je l’ai déjà dit, mais vraiment… On croit rêver !

Il me reste maintenant un petit détail à voir : refaire le bornage du terrain qui est encore plus incomplet qu’avant avec les engins sont passés pour les arbres et d’autres qui ont étalé de la terre, et d’autres encore qui procèdent à l’arrachage des souches… Et enfin, le lotisseur n’a toujours pas terminé les travaux d’aménagement… J’obtiens par contre la garantie que mon chantier pourra démarrer aussitôt que les travaux de voirie auront été réalisés, c’est-à-dire à partir de mi-janvier.

Le (presque) démarrage du chantier ?

Je démarre l’année sur les starting blocks et, le 6 janvier 2016, j’ai un rendez-vous avec le directeur de chantier de LP Promotion pour parler du bornage, du nettoyage du terrain, du planning pour démarrer mes propres travaux, et enfin pour obtenir le relevé topographique que je n’ai toujours pas.

Mauvaise nouvelle lors de ce rendez-vous : le lotissement ne sera pas accessible avant fin janvier, c’est-à-dire après réalisation des travaux de voirie.

Le 11 janvier, j’ai rendez-vous chez Oc Résidences où le conducteur de travaux est tout aussi prêt que moi à démarrer : il a déjà bloqué le terrassier dès le lendemain pour les premiers travaux de terrassement et le coulage des fondations ! Vous vous en doutez, il faut annuler cette intervention, le terrain n’étant tout simplement pas prêt… C’est normalement une question de jours, mais pour l’instant, ce n’est pas possible.

Tout ceci n’empêche pas la réunion de démarrage de se tenir : 3 à 4 heures de travail avec le conducteur de travaux pour balayer l’ensemble des caractéristiques de la construction, et figer les choix obligatoires au démarrage du chantier (même si je pourrai revenir à la marge sur certains d’entre eux).

Cela concerne tous les postes de la construction, et voici un extrait des points analysés : Le gros œuvre, les murs, la charpente (principale et celle du garage), la couverture, toutes les menuiseries extérieures avec le choix de leurs couleurs et de leurs types (y compris les grilles de défense, et la porte d’entrée), les menuiseries intérieures, les sols, la couleur du crépi, les sanitaires, le meuble et vasques de salle de bain, le bac à douche, …

On fait également une analyse du plan pour valider les aménagements : position des arrivées et des évacuations des eaux (intérieures et extérieures), emplacement des placards, sens d’ouverture des portes, position du lave-linge, du lave-vaisselle, du four, de la plaque de cuisson et de la hotte, …
Pour le détail de l’électricité, ce sera fait le moment venu directement avec l’électricien quand le chantier sera prêt pour son intervention.

Bref ! Nous passons en revue l’ensemble des postes de la maison, et cette réunion constitue le premier vrai jalon de la construction.

Cerise sur le gâteau ce jour-là : en appelant le lotisseur durant la réunion pour en savoir plus sur la date effective à laquelle nous pourrons démarrer les travaux, je leur rappelle que je n’ai toujours pas le relevé topographique… Et bien tout arrive, car il m’est transmis par mail dans l’heure qui suit mon appel !

Un prochain rendez-vous reste à planifier lorsque ce sera possible, c’est-à-dire quand les travaux pourront réellement démarrer : c’est le rendez-vous de lancement du chantier, qui s’effectue sur le terrain, pour y effectuer l’implantation de la construction.

Même si cette implantation est clairement définie sur les plans, il faut faire ce rendez-vous, car certains points restent à discuter… En ce qui me concerne, j’ai un terrain en légère pente, et le côté le plus haut se trouve coté garage. Normalement, il est prévu que la dalle du garage soit réalisée sur hérisson, ce qui veut dire que celle-ci sera légèrement plus basse que la dalle de la maison posée sur vide sanitaire. En clair, j’aurai une marche pour descendre de la partie habitation vers la partie garage… Mais avec la configuration de mon terrain, je vais sans doute opter pour une dalle du garage sur vide sanitaire afin de remonter celle-ci et me mettre au niveau de la dalle de la maison : avec une pente dans l’autre sens, la question ne se poserait pas. En fonction de la pente et des relevés topographiques, j’ai aussi peut-être intérêt à avoir une maison légèrement plus haute pour me faire économiser l’installation de la pompe de relevage des eaux usées. Pour ça, il faudra remonter la hauteur du vide sanitaire de 1 à 2 rangées de parpaings supplémentaires si cela suffit : il y a 3 rangées prévues en standard, ce qui fait une hauteur d’environ 75 centimètres.

Tous ces points ne peuvent être analysés et décidés que sur le terrain, seul moyen de se faire une idée précise de ce que donnera le résultat de ces choix.

En évitant la pompe de relevage des eaux, j’économise environ 2.000 Euros. Dans cette hypothèse, j’aurai peut-être plus cher de plus-value pour faire un vide sanitaire au-dessus du garage, et pour remonter la hauteur globale du vide sanitaire, mais en revanche, je m’économiserai les frais d’acquisition, d’installation et d’entretien de cette pompe.

Oc Résidences me confie quelques devoirs à accomplir pour les semaines à venir :
  • Prendre rendez-vous avec l’assistante d’OC Résidences pour faire les choix de Faïence pour la salle de bain, ainsi que les carrelages pour les chambres, la salle de bain, et toutes les autres pièces de la maison
  • Appeler VEOLIA pour le raccordement en eau
  • Prendre rendez-vous pour la pose d’un compteur de chantier. C’est à moi de fournir l’armoire de chantier, et ERDF en effectue la pose : une chance, on peut m'en prêter une. Voici ci-dessous à quoi ça ressemble :


Voici à quoi ressemble une armoire électrique de chantier
L’armoire électrique pour le raccordement de l’électricité sur le chantier
Je profite de cette réunion pour récupérer le panneau d’affichage du permis de construire, dont l’installation sur le terrain est obligatoire avant de démarrer tous travaux, et en théorie, au moins deux mois avant de démarrer. Le 17 janvier, j’installe la pancarte sur le terrain, et j’espère bien ne pas avoir à attendre 2 mois pour le premier coup de pelle mécanique !

le 17 janvier 2016, installation du panneau de permis de construire
17 janvier : le panneau de permis de construire est affiché sur mon terrain
Comme vous pouvez le constater, les arbres ont bel et bien disparu… Il reste à nettoyer le terrain et à faire passer le géomètre.

Le 20 janvier, je passe chez le cuisiniste (Cuisines Turini) pour finaliser mes choix : je ne modifie que les poignées des meubles. Pour les couleurs, je reste sur mes choix initiaux : mobilier blanc brillant, plans de travail chêne gris cachemire.

Je vais également chez Oc Résidences pour y effectuer mes choix de carrelage et de faïence. J’aurai un avenant en plus-value, car je choisis d’avoir 3m2 de faïence en plus des 10 prévus au contrat, et je régularise mon choix d’avoir du carrelage dans les chambres au lieu de la chape de ciment standard.
En attendant d’avoir des photos d’une vraie maison en construction, voici quelques photos des éléments choisis chez Oc Résidences :

A droite, deuxième carreau en partant du haut : carrelage des chambres. A gauche, carrelage des autres pièces en 45x45.
A droite, deuxième carreau en partant du haut : carrelage des chambres. A gauche, carrelage des autres pièces.

Faïence salle de bain en 25x33, une frise, et quelques carreaux avec une décoration
Faïence salle de bain en 25x33, une frise, et quelques carreaux avec une décoration

Choix de l’enduit de finition de la maison, couleur T50 Terre sable
Choix de l’enduit de finition de la maison, couleur T50 Terre sable

Le crépi dont la photo ci-dessus ne permet pas de se rendre compte de la couleur exacte est un Parex T50 Terre Sable que vous pouvez voir sur le nuancier accessible en cliquant ici.

Les travaux du lotissement ne sont toujours pas terminés… Le terrain n’est pas borné… Les conditions météo se sont nettement dégradées depuis la fin de 2015, et les terrains ne sont plus que d’immenses champs boueux…

… Fin janvier, j’attends toujours la mise à disposition de mon terrain.

Vraiment, se lancer dans la construction de sa maison, c’est faire l’éloge de la lenteur.

vendredi 4 mars 2016

Chapitre 9 : Joyeux Noël !

L’importance de la topographie…

On s’achemine vers l’hiver, et plus le temps passe, plus j’ai hâte de pouvoir démarrer mes travaux. En même temps, j’ai l’impression que les travaux de viabilisation et d’aménagement de ce lotissement n’en finissent pas.

Il s’en est passé des choses, beaucoup durant cette période, mais pas forcément celles que j’aurais souhaitées.

Octobre 2015, Les arbres qui sont sur mon terrain (voir les photos du chapitre 7) n’ont toujours pas bougé… Et oui, en automne, il n’y a que les feuilles qui tombent toutes seules. Le tronc reste bien en place : j’en avais déjà discuté au téléphone avec LP Promotion et j’avais eu l’assurance que le déboisement serait bien effectué… Devant l’inertie qui commence à poindre, je décide le 13 octobre de confirmer ma demande en leur envoyant un mail. Tant qu’à faire, j’en profite pour rappeler qu’avec le bornage incomplet du terrain, une intervention du géomètre est nécessaire.

Il m’est bien entendu assuré que tout ceci sera fait promptement !

Un mois plus tard, le 16 novembre, je reçois un nouveau dossier transmis par le Notaire… Je ne comprends pas bien pourquoi, mais à sa lecture, une surprise m’attend : 4 ou 5 terrains, dont le mien sont un peu plus bas que le niveau de la route, ce qui devrait nécessiter l’installation d’un « poste de refoulement ». Comprenez que ça signifie pour moi l’obligation d’équiper les évacuations de la maison d’une pompe de relevage des eaux usées… En termes encore plus simples, cela représente un surcoût d’environ 2000€ la petite surprise… Et encore, il me faut prévoir de changer la pompe tous les 5 ans, une panne pouvant toujours arriver.

Je vous avais prévenus au chapitre 7, la légère pente du terrain, et son niveau par rapport à la route allait prendre son importance à un moment de ce récit, et mon petit doigt me dit que je ne suis pas sorti de l’auberge avec ce nouveau paramètre !

Avec cette nouvelle information, j’expédie donc un nouveau mail à LP Promotion pour leur indiquer que ce point, inconnu au moment de la signature en avril 2015 va générer un surcoût, et je leur demande ce qu’ils comptent me proposer en dédommagement… J’en profite pour leur rappeler que les arbres s’incrustent, et sans intervention de leur part, ont bien décidé de ne pas bouger !

Je demande également qu’il me soit communiqué un relevé des niveaux pour le transmettre à mon constructeur et qu’il puisse en prendre connaissance.

Après plusieurs échanges avec LP Promotion, ils doivent me communiquer le relevé topographique du terrain incluant les canalisations (évacuations eaux usées et eaux pluviales), et me proposent une toute petite remise de 1000€.

Je n’ai pas envie d’aller plus loin dans la négociation, et je n’ai pas encore vérifié le prix que me coutera cette nouvelle option : j’accepte.

Ils mettent une petite condition complémentaire pour l’obtention de cette remise : que je signe l’acquisition définitive du terrain avant la fin de l’année. J’accepte à la condition d’obtenir le permis de construire, obligatoire pour moi, pour ne pas revivre le cauchemar de l’année passée.


Le permis de construire…

Le 27 novembre, dernier jour pour déposer les pièces complémentaires de mon dossier de permis de construire, je reçois ENFIN le certificat PCMI10 du lotisseur. Enfin, dernier jour d’après la mairie… D’après moi, ils se trompent, car le délai de 4 mois depuis le dépôt initial ne sera consommé que le 4 décembre vu qu’il a commencé à courir le 4 août…

Quoi qu’il en soit, n’ayant aucune envie de créer davantage de problèmes qu’il n’en existe déjà, je fonce à la mairie le même jour, et je dépose ce fameux certificat…

Cette fois-ci, le dossier de permis de construire est complet : il ne me manque que le précieux sésame qui me permettra de signer définitivement pour l’acquisition, et d’engager les travaux.

Voici ci-dessous l’état du lotissement à fin novembre…
Fin novembre, les coffrets de viabilisation sont enfin posés et raccordés
Fin novembre, les coffrets sont posés et le raccordement des lots est fait

Fin novembre, mon terrain est enfin équipé du coffret de viabilisation
Fin novembre, le coffret est posé et raccordé pour mon terrain


… Ci-dessous à mi décembre, les travaux de viabilisation sont complètement terminés. Vous pouvez constater au passage les conditions climatiques exceptionnelles qui règnent sur Toulouse depuis plusieurs mois… Avec ces conditions, je me demande pourquoi les travaux n’ont pas avancé plus vite… Les arbres sont toujours là… Et en prime, tout le monde a hérité d’un gros volume de terre étalé en surface.

Mi-décembre, les terrains sont tous équipés du coffret de viabilisation
Mi-décembre, avec des conditions météos exceptionnelles la viabilisation est terminée

Le 14 décembre, je recontacte LP Promotion pour leur indiquer qu’un gros volume de terre a été étalé sur les terrains, remontant sensiblement (au moins 50 centimètres) la hauteur du terrain par rapport au sol naturel. Cette terre vient du creusement du « bassin à orage » qui est devenu obligatoire dans les lotissements afin de stocker l’eau de pluie qui peut tomber en grande quantité sur une courte période.

J’en profite pour rappeler que les arbres ne vont pas partir tout seul…

Le 23 décembre, c’est la veille du réveillon de Noël… C’est ce jour que je reçois mon plus beau cadeau de par courrier : MON PERMIS DE CONSTRUIRE !

Et voilà ! Plus rien ne va s’opposer à ce que je construise ma troisième maison… Enfin pas ça en tous cas !


samedi 30 janvier 2016

Chapitre 7 : le hasard n’existe pas

Le mois de juin 2015 est particulièrement chaud sur Toulouse… Caniculaire.
Mon dossier est quasiment bouclé. Il ne me reste qu’à signer l’assurance du prêt avec la MACIF, et le prêt avec ma banque.

Le nouveau terrain est franchement mieux que le précédent. Il est plus grand, mieux situé, et encore plus au calme que le précédent qui était déjà très calme.

Mieux situé, car proche de l’école du village et des commerces : si un jour je souhaite ou dois vendre ma maison de plain-pied, je n’aurai aucun problème pour trouver un acquéreur.

Plus calme, car ce terrain donne sur des prés, et derrière le pré se trouve un petit bois : amateur de champignons, soyez certain que le moment venu, j’irai voir si quelques cèpes ne traînent pas par-là ! Il est aussi légèrement en pente, mais un peu moins que celui pour lequel j’avais signé à Pechbonnieu. Ce n’est pas grand-chose, mais ce détail prendra son importance un peu plus tard dans ce récit.

Le temps passe, et les travaux de viabilisation ne démarrent pas en juin comme le lotisseur LP Promotion me l’avait annoncé. Je dois dire que je commence à avoir l’habitude des choses qui ne se passent pas comme prévu !

Nous nous acheminons donc tranquillement vers l’été, et je suis dans l’attente des travaux de préparation du lotissement afin de pouvoir déposer mon permis de construire… Et soudain la réalité me rappelle que la vie est remplie d’aléas.

Mon employeur me propose de se séparer de moi ! Le mois de juin est franchement chaud, dans tous les sens du terme ! Démarre alors une période de négociation. Je dois avouer que professionnellement j’avais envie de passer à autre chose, mais qu’à mon âge, jamais je n’aurais pris l’initiative de démissionner.

Ça fait longtemps que je travaille pour la même entreprise, mais mon patron n’ayant rien d’autre à me reprocher que mon âge, cela me permet d’aboutir à un accord plus que satisfaisant qui va me permettre de vraiment passer à autre chose. L’âge est un vrai problème en France, surtout dans les grandes entreprises : on est soit trop jeune, soit on est trop vieux, et l’âge du trop vieux diminue d’année en année ! Mais cela est une autre histoire qui fera peut-être l’objet d’un autre récit…

La première conséquence de cet accord et de la transaction qui s’ensuit ? Je préviens ma banque que je n’ai plus besoin de leur prêt, puis j’informe mon constructeur de ma nouvelle situation.
Tout ceci aurait été bien différent si mon premier projet était arrivé à son terme.

Alors je vous le dis : le hasard n’existe pas… Ou bien s’il existe, il fait parfois bien les choses !

Début juillet, le lotisseur lance enfin les premiers travaux. Un mois de retard par rapport à ce qui m’était annoncé au départ. Et encore, je vais m’en apercevoir au fil de l’été, le gros des travaux concerne surtout le parking de l’école qui est complètement refait à neuf et devra être prêt pour la rentrée scolaire de septembre.

Le 4 août, parce que plusieurs acquéreurs ont fait pression sur le lotisseur, j’arrive à déposer ma demande de permis de construire… Bis repetita… Je vous passe le détail du nombre de papiers à déposer : si vous avez oublié, je vous renvoie vers le chapitre 4 de ce Blog !

A partir de cette date, l’administration a donc un mois pour demander des pièces complémentaires. Cette fois-ci, je sais que ça va arriver, forcément, car il manque une pièce importante au dossier : c’est le certificat d’achèvement d’équipement du lot (PCMI10) qui ne pourra être fourni par le lotisseur que lorsque mon terrain sera vraiment viabilisé, donc raccordable aux différents réseaux.

Voici les premières photos de la terre promise, l’endroit où, par déduction en lisant les plans dont vous voyez un extrait ci-dessous, j’ai pu déduire l’emplacement de mon futur terrain :

Extrait du plan du lotissement fourni par le promoteur LP Promotion
Extrait du plan du lotissement : terrain en « pipe »
Future voierie d’accès du lotissement
Futur accès au lotissement 
Vue de la façade des futurs terrains représentés sur le plan ci-dessus
Les accès terrains vus de la future voirie
Le futur terrain avant viabilisation, les arbres doivent disparaître
Futur terrain vu de l’intérieur et avant viabilisation
Comme prévu, moins de un mois après le dépôt de la demande de permis de construire, je reçois un courrier de la mairie me demandant les pièces manquantes au dossier : ceci relance évidemment un délai de 2 mois à partir du moment où j’aurai déposé l’ensemble des pièces manquantes.

Avoir déposé ma demande en sachant qu’il manquait au moins un élément au dossier m’a permis de constater qu’en réalité, il manque plusieurs pièces, dont la plupart sont à fournir par le constructeur ! 

Le 4 septembre, je dépose donc l’ensemble des pièces manquantes, à l’exception du fameux certificat PCMI10 qui sera fourni par le lotisseur LP Promotion.

En toute logique, la pré-analyse de mon dossier par l’administration devrait leur permettre de me délivrer le permis de construire plus rapidement lorsque ce fameux certificat sera fourni. Normal, car c’est le seul document qui va manquer à l’ensemble des demandes de permis, et cela n’empêche pas l’administration de vérifier que tous les autres points sont corrects. Mais la logique fait-elle partie de l’administration ?

Evidemment, comme les choses ne peuvent jamais se dérouler exactement comme prévu, même si les travaux de viabilisation semblent se dérouler sans encombre, le chantier prend du retard. Alors que l’automne est déjà bien entamé et que nous arrivons fin octobre, je ne vois comment la date de livraison de fin novembre qui m’avait été annoncée lorsque j’ai signé pourrait être respectée.

En réalité, en lisant les documents en ma possession, j’apprends qu’une autorisation de vente anticipée des lots a été signée avec la commune. Celle-ci précise dans l’article 2 : « Les travaux de la première tranche prescrits par le permis d'aménager devront être achevés au plus tard le 31 décembre 2015 ». J’avoue que j’ai aussi du mal à imaginer une fin des travaux à fin décembre…

Malheureusement, et malgré une météo ultra favorable durant ces derniers mois, l’avenir me donnera raison.

Mon métier est de gérer des projets et les impondérables associés qui ne manquent pas d’arriver. Je crois que cette compétence est absente de bien des entreprises.

Toute cette attente n’est pas négative, et je tiens à souligner l’honnêteté de mon constructeur OC Résidences qui, sans que je ne demande rien, me fait signer un avenant négatif pour le WC suspendu dont le prix a baissé de quelques centaines d’Euros, et arrive au final à me faire économiser plus de 1.000€ sur ma construction. Rien ne l’y oblige, et je trouve ça vraiment très commercial.

Début novembre, je n’ai plus qu’à attendre la mise à disposition de mon terrain. Les coffrets sont en attente de l’équipement des lots.

Début novembre, les coffrets de viabilisation sont en attente pour l’équipement des lots
Début novembre, coffrets en attente pour l’équipement des lots

Bien entendu, depuis le 4 septembre, entre le changement de ma situation professionnelle, et la préparation de mon futur chantier, j’ai eu largement de quoi occuper mes journées… Mais nous verrons ceci un peu plus tard !