J’ai choisi le titre de ce chapitre car j’ai toujours été
fan du dessinateur Edika
que j’ai découvert étant jeune dans la revue Fluide Glacial, le « journal d'umour et bandessinées ».
Il utilisait souvent cette question : « Pourquoi
tant de haine ? » dans ses bandes dessinées… Ça, c’est pour la
première raison.
La fin janvier est
passée, et nous nous enfonçons dans un mois de février des plus tristes
durant lequel je n’ai jamais vu autant de pluie tomber… J’attends toujours
d’accéder à mon terrain…
J’envoie un mail un peu plus insistant à LP Promotion. Sous cette (petite)
pression, on m’annonce la possibilité de laisser intervenir mon constructeur à
condition qu’il annonce son planning. Aucune hésitation de mon conducteur de
travaux qui refuse catégoriquement toute intervention tant qu’il n’aura pas un
accès total au terrain. Tout juste acceptera-t-il de le faire s’il ne manque
plus au lotisseur qu’à réaliser les travaux de voirie.
Je comprends bien la position d’Oc Résidences qui
me parait justifiée, et que je communique au lotisseur qui se met en silence
radio… Plus de nouvelles… Plus rien… Et surtout, je n’ai toujours aucune date
pour démarrer mon propre chantier.
Avec 2 projets de construction à mon actif, je croyais avoir
tout vu. Je savais qu’on pouvait faire face à de nombreux problèmes avec la
construction d’une maison… Mais jamais je n’aurais pensé que les problèmes
pouvaient commencer avant même d’avoir un accès au terrain : et depuis fin
2014, alors que j’ai dû renoncer à un premier achat (voir les chapitres
précédents), je n’arrive pas plus à démarrer mon chantier avec celui-ci !
Alors je pose la
question : Pourquoi tant de
haine ?
Situation de
blocage
Le 13 février 2016,
devant une situation totalement immobile depuis près de 1 mois et demi, c’est
parti : j’envoie mon premier courrier en recommandé avec accusé de
réception. Il fallait bien que cela arrive, mais je n’imaginais pas ça du tout
à ce stade alors que rien n’a encore démarré ! Et justement, c’est bien là
le cœur du problème : rien ne peut démarrer !
Les courriers recommandés ont cela de bien qu’ils provoquent
souvent des réactions.
C’est ainsi que le 15
février, LP Promotion me
contacte :
- pour m’indiquer que je peux démarrer mes travaux quand je veux,
- pour me confirmer qu’il ne reste que les travaux de voirie à terminer…
Cette information est évidemment fausse : le géomètre
promis depuis des semaines n’est toujours pas passé. Dans ces conditions,
comment puis-je envisager de démarrer la construction d’une maison dans un
lotissement, surtout quand la dite construction doit être alignée sur une des
bordures du terrain ? Encore un professionnel (le géomètre) qui est payé au
lance-pierre, ou qui a ses factures bloquées…
Les jours continuent de défiler…
20 février,
toujours pas de nouvelle du géomètre…
26 février… Rien…
Rien… Rien… Tellement rien que je décide d’envoyer un ultimatum à LP Promotion car cela commence à bien
faire.
Ha ! Si ! Quelque chose a bougé : un chantier
sur un terrain limitrophe du mien a démarré… Ça sent le putsch ! Le seul
souci est que ce chantier a démarré sans panneau d’affichage, sans bornage, et
en laissant un énorme tas de terre entre nos deux terrains : pratique pour
le géomètre… Enfin, s’il passe un jour.
C’est sur ces
constats que je laisse au lotisseur jusqu’au 5 mars pour me donner des réponses
satisfaisantes avant que je n’active ma protection juridique.
Et ce que j’attends, ce sont des dates fermes pour
l'intervention du géomètre, et le démarrage de mon chantier. J’attends
également la confirmation, à titre de dédommagement, qu’ils prendront en charge
mon loyer depuis l’acquisition de mon terrain jusqu’à la date à laquelle j’y
aurai effectivement accès.
Le 29 février, je
reçois une réponse que je qualifierai de dilatoire, et malheureusement, je
commence à avoir l’habitude : le directeur ET le responsable du programme
sont en congés, et, de fait, je n’aurai pas de réponse avant le 7 mars. Bien
que je trouve cette réponse non satisfaisante, j’accepte de repousser mon
ultimatum d’une semaine au 11 mars.
…
… Le temps passe…
…
Bien entendu, mais vous vous en doutiez, nous arrivons au 11 mars, dernier jour de
l’ultimatum… Et dans le règne du grand n’importe quoi, cette journée est
pas mal en son genre…
Il est 16 heures
ce jour-là quand j’estime avoir assez attendu : sans aucune nouvelle du
lotisseur, je décide de contacter à tour de rôle :
- Le géomètre qui s’occupe du lotissement pour savoir pourquoi il n‘intervient pas.
- La mairie pour savoir pourquoi des chantiers peuvent démarrer sur des terrains non bornés, et pourquoi le lotisseur a tant de retard.
Il est 17 heures
quand je contacte mon assistance juridique. Vous ne le savez peut-être pas,
mais vous devez avoir ce service avec votre contrat d’assurance multirisque
habitation. C’est très pratique pour éviter de faire n’importe quoi. Suite à
l’exposé de mon problème par téléphone, ils décident directement de transférer
ma demande au service juridique qui va reprendre contact rapidement avec moi.
17h30… Le lotisseur
m’appelle. Une conversation d’une bonne demi-heure avec le responsable du
programme qui m’explique enfin les problèmes auxquels ils ont été confrontés
avec les intempéries de l’hiver, notamment un effondrement du bassin à orage, et
la voirie instable. Je vous passe les détails, mais le sous-sol est composé de
poches de sable qui n’ont pas résisté à la pluie abondante.
Je m’étonne juste qu’ils aient eu l’air de découvrir ces
poches de sable aussi tardivement : mon constructeur a consulté l’étude de
sol obligatoire faite dans l’ensemble du lotissement. Il n’a fallu que 30
secondes pour qu’il me dise que le sous-sol était de mauvaise qualité.
Le résultat est, pour ce qui me concerne directement, qu’ils
vont achever les travaux d’aménagement en semaine 15, et que je pourrai
démarrer mon chantier aussitôt après. Tout
ceci m’amène après le 15 avril : 3 mois et demi de retard.
La conséquence de ce résultat est que je suis plutôt en
colère contre eux, et que je ne compte pas en rester là : dans la mesure
où je paye un loyer tous les mois en attendant ma nouvelle maison, je confirme
ma demande de dédommagement pour le temps écoulé entre la signature de l’acte
authentique, et la date à laquelle je pourrai réellement entamer mes travaux.
Une semaine plus tard,
le lotisseur m’annonce qu’un protocole d’accord va m’être envoyé par courrier.
Je le recevrai encore une semaine plus tard… Et je le refuserai car il ne me
convient absolument pas : non seulement j’ai l’impression qu’ils ne m’ont
pas écouté, et je ne fais pas l’aumône. A l’heure à laquelle je rédige ces
lignes, le litige n’est toujours pas réglé : je privilégie un règlement
amiable, mais il me semble de plus en plus probable que je vais aller consulter
mon avocat. D’autant que l’assistance juridique m’a informé entre temps par
courrier qu’elle prenait en charge les frais de consultation.
Si jamais vous gérez des clients et des projets pour eux, et
que vous voulez conserver votre crédibilité, mon conseil sera simple : ne laissez jamais pourrir une situation
compliquée, et communiquez. Ça n’accélérera pas forcément la résolution de
votre problème initial, mais ça vous évitera d’en avoir de nouveaux.
Le bout du
tunnel…
Le 18 mars, le
lotisseur m’annonce pour la énième fois que le géomètre va passer la semaine
suivante… Je suis devenu comme Saint Thomas : je ne crois que ce que je
vois !
C’est pourquoi le 25
mars, je vois comme un miracle ce qui n’est finalement que normal : le
géomètre est passé… Alléluia !
Avec tous les problèmes passés, je compte vérifier le week-end
qui suit le métré entre les différentes bornes : on n’est jamais trop
prudent !
Ce que je fais et, mis à part le tas de terre de la
construction voisine que vous pouvez voir ci-dessous, tout est correct.
Le terrain et son bornage vus à partir de l’entrée, avec le chantier limitrophe |
Vue rapprochée du bornage aligné avec le chemin d’accès, et borne angle intérieur chemin |
Vue de l’arrière du bornage aligné avec le chemin d’accès, et borne angle intérieur chemin |
Bien que toujours en attente de la date de mise à
disposition définitive, je préviens Oc Résidences qu’ils peuvent s’apprêter à
démarrer le chantier : comme je suis persuadé que LP Promotion va attendre la fin de la
semaine 15, j’indique à mon constructeur qu’ils pourront vraisemblablement
démarrer à partir du 18 avril.
Le 7 avril, un
mail de la part du lotisseur m’apprend que « La
livraison de mon terrain aura lieu vendredi 15 avril 2016 à 9h ». Oui, oui, c’est bien le dernier jour de la
semaine 15 !
Le 8 avril, mon
constructeur me confirme que mon chantier démarrera le 18 avril :
rendez-vous est pris sur le terrain à 8h00. J’y serai !
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