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dimanche 10 avril 2016

Chapitre 11 : Pourquoi tant de haine ?

J’ai choisi le titre de ce chapitre car j’ai toujours été fan du dessinateur Edika que j’ai découvert étant jeune dans la revue Fluide Glacial, le « journal d'umour et bandessinées ». Il utilisait souvent cette question : « Pourquoi tant de haine ? » dans ses bandes dessinées… Ça, c’est pour la première raison.

La fin janvier est passée, et nous nous enfonçons dans un mois de février des plus tristes durant lequel je n’ai jamais vu autant de pluie tomber… J’attends toujours d’accéder à mon terrain…

J’envoie un mail un peu plus insistant à LP Promotion. Sous cette (petite) pression, on m’annonce la possibilité de laisser intervenir mon constructeur à condition qu’il annonce son planning. Aucune hésitation de mon conducteur de travaux qui refuse catégoriquement toute intervention tant qu’il n’aura pas un accès total au terrain. Tout juste acceptera-t-il de le faire s’il ne manque plus au lotisseur qu’à réaliser les travaux de voirie.

Je comprends bien la position d’Oc Résidences qui me parait justifiée, et que je communique au lotisseur qui se met en silence radio… Plus de nouvelles… Plus rien… Et surtout, je n’ai toujours aucune date pour démarrer mon propre chantier.

Avec 2 projets de construction à mon actif, je croyais avoir tout vu. Je savais qu’on pouvait faire face à de nombreux problèmes avec la construction d’une maison… Mais jamais je n’aurais pensé que les problèmes pouvaient commencer avant même d’avoir un accès au terrain : et depuis fin 2014, alors que j’ai dû renoncer à un premier achat (voir les chapitres précédents), je n’arrive pas plus à démarrer mon chantier avec celui-ci !

Alors je pose la question : Pourquoi tant de haine ?

Situation de blocage

Le 13 février 2016, devant une situation totalement immobile depuis près de 1 mois et demi, c’est parti : j’envoie mon premier courrier en recommandé avec accusé de réception. Il fallait bien que cela arrive, mais je n’imaginais pas ça du tout à ce stade alors que rien n’a encore démarré ! Et justement, c’est bien là le cœur du problème : rien ne peut démarrer !

Les courriers recommandés ont cela de bien qu’ils provoquent souvent des réactions.  
 
C’est ainsi que le 15 février, LP Promotion me contacte :
  1. pour m’indiquer que je peux démarrer mes travaux quand je veux,
  2. pour me confirmer qu’il ne reste que les travaux de voirie à terminer…
Las…

Cette information est évidemment fausse : le géomètre promis depuis des semaines n’est toujours pas passé. Dans ces conditions, comment puis-je envisager de démarrer la construction d’une maison dans un lotissement, surtout quand la dite construction doit être alignée sur une des bordures du terrain ? Encore un professionnel (le géomètre) qui est payé au lance-pierre, ou qui a ses factures bloquées…

Les jours continuent de défiler…

20 février, toujours pas de nouvelle du géomètre…

26 février… Rien… Rien… Rien… Tellement rien que je décide d’envoyer un ultimatum à LP Promotion car cela commence à bien faire.

Ha ! Si ! Quelque chose a bougé : un chantier sur un terrain limitrophe du mien a démarré… Ça sent le putsch ! Le seul souci est que ce chantier a démarré sans panneau d’affichage, sans bornage, et en laissant un énorme tas de terre entre nos deux terrains : pratique pour le géomètre… Enfin, s’il passe un jour. 
 
C’est sur ces constats que je laisse au lotisseur jusqu’au 5 mars pour me donner des réponses satisfaisantes avant que je n’active ma protection juridique.

Et ce que j’attends, ce sont des dates fermes pour l'intervention du géomètre, et le démarrage de mon chantier. J’attends également la confirmation, à titre de dédommagement, qu’ils prendront en charge mon loyer depuis l’acquisition de mon terrain jusqu’à la date à laquelle j’y aurai effectivement accès.

Le 29 février, je reçois une réponse que je qualifierai de dilatoire, et malheureusement, je commence à avoir l’habitude : le directeur ET le responsable du programme sont en congés, et, de fait, je n’aurai pas de réponse avant le 7 mars. Bien que je trouve cette réponse non satisfaisante, j’accepte de repousser mon ultimatum d’une semaine au 11 mars.


… Le temps passe…


Bien entendu, mais vous vous en doutiez, nous arrivons au 11 mars, dernier jour de l’ultimatum… Et dans le règne du grand n’importe quoi, cette journée est pas mal en son genre…

Il est 16 heures ce jour-là quand j’estime avoir assez attendu : sans aucune nouvelle du lotisseur, je décide de contacter à tour de rôle :
  • Le géomètre qui s’occupe du lotissement pour savoir pourquoi il n‘intervient pas.
  • La mairie pour savoir pourquoi des chantiers peuvent démarrer sur des terrains non bornés, et pourquoi le lotisseur a tant de retard.

Il est 17 heures quand je contacte mon assistance juridique. Vous ne le savez peut-être pas, mais vous devez avoir ce service avec votre contrat d’assurance multirisque habitation. C’est très pratique pour éviter de faire n’importe quoi. Suite à l’exposé de mon problème par téléphone, ils décident directement de transférer ma demande au service juridique qui va reprendre contact rapidement avec moi.

17h30… Le lotisseur m’appelle. Une conversation d’une bonne demi-heure avec le responsable du programme qui m’explique enfin les problèmes auxquels ils ont été confrontés avec les intempéries de l’hiver, notamment un effondrement du bassin à orage, et la voirie instable. Je vous passe les détails, mais le sous-sol est composé de poches de sable qui n’ont pas résisté à la pluie abondante.  
 
Je m’étonne juste qu’ils aient eu l’air de découvrir ces poches de sable aussi tardivement : mon constructeur a consulté l’étude de sol obligatoire faite dans l’ensemble du lotissement. Il n’a fallu que 30 secondes pour qu’il me dise que le sous-sol était de mauvaise qualité.

Le résultat est, pour ce qui me concerne directement, qu’ils vont achever les travaux d’aménagement en semaine 15, et que je pourrai démarrer mon chantier aussitôt après. Tout ceci m’amène après le 15 avril : 3 mois et demi de retard.

La conséquence de ce résultat est que je suis plutôt en colère contre eux, et que je ne compte pas en rester là : dans la mesure où je paye un loyer tous les mois en attendant ma nouvelle maison, je confirme ma demande de dédommagement pour le temps écoulé entre la signature de l’acte authentique, et la date à laquelle je pourrai réellement entamer mes travaux.

Une semaine plus tard, le lotisseur m’annonce qu’un protocole d’accord va m’être envoyé par courrier. Je le recevrai encore une semaine plus tard… Et je le refuserai car il ne me convient absolument pas : non seulement j’ai l’impression qu’ils ne m’ont pas écouté, et je ne fais pas l’aumône. A l’heure à laquelle je rédige ces lignes, le litige n’est toujours pas réglé : je privilégie un règlement amiable, mais il me semble de plus en plus probable que je vais aller consulter mon avocat. D’autant que l’assistance juridique m’a informé entre temps par courrier qu’elle prenait en charge les frais de consultation.

Si jamais vous gérez des clients et des projets pour eux, et que vous voulez conserver votre crédibilité, mon conseil sera simple : ne laissez jamais pourrir une situation compliquée, et communiquez. Ça n’accélérera pas forcément la résolution de votre problème initial, mais ça vous évitera d’en avoir de nouveaux.

Le bout du tunnel…

Le 18 mars, le lotisseur m’annonce pour la énième fois que le géomètre va passer la semaine suivante… Je suis devenu comme Saint Thomas : je ne crois que ce que je vois !

C’est pourquoi le 25 mars, je vois comme un miracle ce qui n’est finalement que normal : le géomètre est passé… Alléluia ! 
 
Avec tous les problèmes passés, je compte vérifier le week-end qui suit le métré entre les différentes bornes : on n’est jamais trop prudent ! 
 
Ce que je fais et, mis à part le tas de terre de la construction voisine que vous pouvez voir ci-dessous, tout est correct.

Vue générale du terrain et du bornage à partir de l’entrée, et du chantier démarré sur le terrain limitrophe
Le terrain et son bornage vus à partir de l’entrée, avec le chantier limitrophe

Vue du bornage fait par le géomètre et du tas de terre issu du chantier limitrophe, à cheval sur les 2 terrains
Vue rapprochée du bornage aligné avec le chemin d’accès, et borne angle intérieur chemin

Vue de l’arrière du bornage fait par le géomètre et du tas de terre issu du chantier limitrophe, à cheval sur les 2 terrains
Vue de l’arrière du bornage aligné avec le chemin d’accès, et borne angle intérieur chemin

Bien que toujours en attente de la date de mise à disposition définitive, je préviens Oc Résidences qu’ils peuvent s’apprêter à démarrer le chantier : comme je suis persuadé que LP Promotion va attendre la fin de la semaine 15, j’indique à mon constructeur qu’ils pourront vraisemblablement démarrer à partir du 18 avril.

Le 7 avril, un mail de la part du lotisseur m’apprend que « La livraison de mon terrain aura lieu vendredi 15 avril 2016 à 9h ». Oui, oui, c’est bien le dernier jour de la semaine 15 !

Le 8 avril, mon constructeur me confirme que mon chantier démarrera le 18 avril : rendez-vous est pris sur le terrain à 8h00. J’y serai !