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dimanche 8 mai 2016

Chapitre 12 : La première pierre !

Un jour sans fin ?


Donc le 7 avril, j’apprends que  « La livraison de mon terrain aura lieu vendredi 15 avril 2016 à 9h », soit le dernier jour de la semaine la plus tardive dans l’intervalle des dates annoncées par LP Promotion.

Le lendemain, la vie est belle : Oc Résidences me confirme que mon chantier démarrera le 18 avril : j’ai rendez-vous sur le terrain à 8h00. J’y serai !

Le 11 avril, premier jour de la quinzième semaine de l’an de grâce 2016, le directeur de chantier du lotisseur m’appelle… Je ne sais pas pourquoi, mais je ne suis même plus étonné du nouveau retard qu’il m’annonce…

Encore et toujours du retard ! Ça devient insupportable : la gestion des plannings dans cette entreprise, c’est n’importe quoi.

Malheureusement, mes expériences passées m’ont prouvé que ces retards sont monnaie courante dans le BTP et la construction immobilière : tenir un délai, ce n’est définitivement pas leur truc. J’espère qu’Oc Résidences sera plus rigoureux cette fois-ci, car ça n’avait pas été le cas pour ma précédente construction avec eux en 1999.

Bref ! Concernant le lotissement, l’enrobé va être réalisé entre le vendredi 15 avril et le lundi 18 avril au soir, puis le marquage au sol les mardis et mercredis : je ne pourrai donc pas démarrer avant le jeudi 20 avril au matin, date de la réception des travaux d’aménagement du lotissement.

J’obtiens tout juste l’accord de démarrer l’implantation de la maison le lundi 18 au matin. Pour couler les fondations, il faudra attendre le jeudi après la réception du lotissement. Ben voyons !

Depuis le début de cette histoire, je me demande pourquoi ma radio ne m’annonce pas tous les matins : « Bucherons, bucheurs, c'est le jour de la marmotte ! Debout les morts, y en a marre des mottes ».

Le bout du tunnel…


J’avertis Oc Résidences de ce nouvel événement.

Cette fois-ci, peu leur importe, et je dois dire que c’est pareil pour moi : tout le monde a trop attendu dans cette histoire. L’implantation aura bien lieu le lundi 18, et les fondations seront coulées le mardi 19 après-midi. Ce sera un putsch, comme la première maison démarrée sur ce lotissement (cf chapitre 11), puisqu’il n’y a que ce moyen d’avancer !

C’est ainsi que j’ai un premier rendez-vous préparatoire avec le terrassier sur le terrain au milieu de la semaine précédant l’implantation : il doit venir sur place le week-end pour préparer un chemin d’accès qui sera utilisé par les différents engins qui viendront faire des travaux et des livraisons ; il doit également commencer le décapage du terrain à l’endroit de l’implantation de la future maison.

Ainsi fut fait.


Les premiers travaux sont lancés : il s’agit de réaliser un chemin d’accès pour les futurs engins de chantier qui viendront sur mon chantier
Premiers travaux de mon chantier : la réalisation du chemin d’accès

Le 15 avril, un petit miracle se produit : la réalisation des enrobés a réellement démarré… Et ils sont terminés comme prévu le 18 avril au soir ! Enfin, comme prévu dans ce énième planning…

L’enrobé a enfin été réalisé sur le trottoir devant mon terrain. Enfin des travaux de finition visibles
Démarrage des enrobés le 8 avril : on débute par les trottoirs

Le lotissement prend forme : les enrobés ont été complètement réalisés dès le 15 avril devant mon terrain
Le 15 avril : réalisation des enrobés de la chaussée

L’enrobé est terminé devant mon terrain. Bientôt le démarrage de mes travaux
Les engins sont prêts à terminer l’enrobé dans les voies du lotissement


La réunion de démarrage du chantier !


Le lundi 18 avril, jour tant attendu, c’est la réunion de démarrage du chantier avec l’implantation de la construction. Le conducteur de travaux est présent, ainsi que le terrassier, et les maçons.

Cette réunion est extrêmement importante, car c’est le seul moyen de constater de visu ce que donnera votre construction une fois terminée. C’est aussi le seul moment pour remettre en cause des choix qui jusque-là étaient plutôt théoriques et pour lesquels vous n’aviez qu’un papier pour juger.
Pour ma part, je vous en ai déjà parlé, il était probable que les évacuations de la maison nécessitent une pompe de relevage. Je me disais que rehausser la maison m’éviterait peut-être cette installation supplémentaire.

La réalité a été la suivante une fois l’ensemble des points de niveaux relevés :
  1. Le garage sera sur vide sanitaire et pas sur hérisson, et la maison ainsi que la terrasse seront rehaussées d’une rangée de parpaings supplémentaire. Le vide sanitaire du garage comptera une rangée de parpaings de moins que le reste de la maison afin de conserver le décroché de toiture entre le garage et le corps de la maison pour respecter les différents visuels annexés au permis de construire.
  2. Malheureusement, tout ceci ne m’exempte pas de la pompe de relevage qui, une fois les niveaux mesurés, s’avère absolument nécessaire. D'ailleurs, ce n’est pas UNE pompe qu’il me faut, mais DEUX : une pour les eaux usées de la maison, et une pour le pluvial.

Les eaux pluviales arrivent du toit de la maison : celui-ci étant bien plus haut que la route, et les tuyaux d’évacuation arrivant au niveau de la dalle de la maison, j’aurais pu éviter la pompe supplémentaire. Ce n’est pas moi qui le dis, ce sont les prises de niveau réalisées sur le terrain, et la loi de la gravitation.

Le problème, ce sont les réglementations communales. La loi autorise depuis quelques années les communes à imposer des installations pour la récupération et la gestion des eaux pluviales (Voir sur le site assainissement.developpement-durable.gouv.fr). Evidemment, la commune, comme de nombreuses autres, a sauté sur l’occasion et, au nom du principe de précaution, a imposé dans son P.L.U. (articleU1- 4, paragraphe 2, alinéa b) la mise en place de cuves de rétention des eaux pluviales pour chaque nouvelle construction, indépendamment de la topographie des lieux.

Une cuve de rétention, c’est un dispositif enterré qui constitue un tampon de stockage provisoire entre l’arrivée des eaux du toit de la maison, et le rejet vers le réseau d’évacuation des eaux pluviales. Le débit du rejet en sortie de la cuve est inférieur au débit d’entrée. Ceci permet, en cas d’orage violent par exemple, d’évacuer l’eau progressivement sans engorger les réseaux publics.

La cuve est enterrée, avec un orifice de fuite (rejet) situé à un niveau plus bas que l’orifice d’arrivée d’eau. C’est pourquoi il va me falloir 2 pompes de relevage plutôt qu’une seule : 

Ajouter un dispositif mécanique quelque part induit obligatoirement un risque de panne qu’il va falloir gérer :
  • La pompe pour eaux claires ne pose pas de problème particulier : au pire, les eaux pluviales déborderont sur mon terrain, et ruisselleront jusqu’en bas. Celui-ci est en pente, et en bas, c’est un champ.
  • Pour les eaux usées, c’est un autre problème : il faut prévoir une station de relevage équipée, soit d’une pompe simple et acheter une pompe de secours qui sert en cas de panne, soit d’une pompe double. Dans les deux cas, la ou les pompes sont immergées dans une cuve de rétention. 
    • L’avantage de la pompe double, c’est la sécurité : les 2 pompes fonctionnent en alternance, et en cas de panne, le système fonctionne sur une pompe, et la panne est signalée par une alarme.
    • L’inconvénient de la pompe double, c’est le prix qui n’a rien à voir avec la pompe simple. Pour résumer, on passe de 1.500€ à plus de 4.000€, et il s’agit d’un système plus adapté pour de grosses installations que pour une maison individuelle.
    • L’avantage de la pompe simple, c’est son prix et la facilité d’installation.
    • L’inconvénient de la pompe simple, en dehors de l’obligation de stocker une pompe neuve en attendant une hypothétique panne, c’est d’être obligé de remplacer la pompe en panne avant que la cuve de stockage temporaire des eaux usées ne déborde, en espérant que la pompe neuve qui n’a jamais servi ne soit pas elle-même en panne, et en supposant que la panne a été détectée suffisamment tôt !
Dans tous les cas, quelle que soit la solution technique retenue, une panne nécessite le remplacement de la pompe défectueuse : cette manipulation est heureusement réalisée en moins de 30 minutes à ce qu’il paraît (enfin, je vous dirai le temps exact quand cela arrivera !). La préconisation du constructeur est de partir sur une pompe simple… Je vais y réfléchir.

Pour conclure la réunion de démarrage du chantier, et en voyant le dessin réalisé à la craie sur le sol, je me dis que la terrasse est un peu trop petite : je décide de l’aligner sur le mur extérieur de la construction : elle fera donc 7,50m de longueur au lieu de 6,00m.

L’implantation se termine un peu après 10h. L’ensemble des axes des fondations est tracé au sol à la craie, et grâce à Monsieur Pythagore, les angles seront droits. C’est d’ailleurs en faisant la piscine de ma deuxième maison que j’ai découvert l’utilisation pratique de son théorème si couramment utilisé en maçonnerie avec la fameuse méthode du 3-4-5 !

Démarrage du chantier avant l’implantation : décapage du terrain et réalisation de la plateforme qui va recevoir la construction
Décapage du terrain, réalisation de la plateforme de construction

Positionner la construction sur le terrain, prendre les mesures et s’assurer d’avoir des angles droits grâce à Pythagore
Implantation de la construction et calcul des angles : merci Pythagore

Premier tracé de la maison au sol à la craie : à droite, le garage, à l’extrémité gauche, la terrasse
Tracé des axes des fondations à la craie, première visualisation de la construction

Le début des grandes manœuvres…


C’est donc parti pour plusieurs mois de chantier. Sitôt la réunion terminée, le terrassier enchaîne en creusant les fondations. Le terrain est en pente à l’origine, et a été remis de niveau pour faire la plateforme d’accueil de la construction. Pour cela, les travaux de terrassement ont conduit à décaper le coté le plus haut jusque sous le niveau du terrain naturel, et à remonter le niveau à l’autre extrémité. Afin que l’assise de la maison soit correcte et que les fondations descendent au niveau du bon sol, celles-ci sont de plus en plus profondes au fur et à mesure que l’on va du garage (haut du terrain) vers la terrasse (bas du terrain). Arrivé au milieu de la future maison, la profondeur des massifs des fondations passe au-delà des 2 mètres. Les massifs sont remplacés à ce stade par des pieux de plus en plus profonds.

Des fondations de plus en plus profondes en allant vers la terrasse. Au-delà de 2 mètres de profondeur, des pieux remplacent les massifs
Au-delà de 2 mètres de profondeur, des pieux remplacent les massifs

Premier résultat vraiment visible : les tranchées des fondations de la construction
Le tracé des axes a été remplacé par des tranchées de fondations

Le mardi 19 après-midi, le béton arrive !

Je ne suis pas présent sur le chantier, mais j’ai un informateur fiable : le Directeur des travaux de LP Promotion m’appelle pour me prévenir que « des pompes à béton et un convoi de toupies à béton rentrent sur le lotissement alors qu’il m’avait dit d’attendre le jeudi 21 avril ! ». Lui n’est pas sur le chantier, mais il a reçu des photos des ouvriers qui sont sur place.

Franchement, à ce stade, et après des mois d’une attente interminable, je m’en contrefiche totalement !

La seule chose qui inquiète ce Monsieur, c’est qu’il n’a pas encore fait la réception de son chantier, et il a peur qu’il y ait des réserves… En clair, il craint que son enrobé tout neuf soit abîmé, ou défoncé par les engins de chantier. Son appel téléphonique résonne en moi comme une petite vengeance personnelle !

En même temps, j’ai laissé une caution lors de l’achat de mon terrain : elle me sera restituée si le lotissement n’a pas subi de dégâts, après la fin des travaux de la dernière maison ! Autant dire que ce n’est pas pour demain, et je me demande même si elle me sera restituée un jour… Mais ça m’aurait gêné que le revêtement ne soit pas testé avant la réception du lotissement : mes camions ne sont que les premiers d’une très longue série car au moins 500 toupies à béton vont se succéder dans le lotissement durant les différents chantiers.

Grâce à cet appel du lotisseur, je m’arrête le soir même sur le chantier en rentrant du travail. Très bonne idée qui m’a permis de réaliser les photos ci-dessous ou vous pouvez voir que le constructeur a effectivement sorti les grands moyens avec 2 pompes à béton l’une derrière l’autre.

Coulage du béton dans les tranchées de fondations avec deux pompes à béton l’une derrière l’autre
Envoi du béton : deux pompes à béton ont été nécessaires

Fin du coulage des fondations avec environ 80m3 de béton coulé dans les tranchées
Environ 80m3 de béton a été coulé dans les fondations

Arriver sur un chantier et voir une toupie à béton qui vide dans une pompe à béton qui envoie vers une autre pompe, qui envoie dans les tranchées est impressionnant
L’impressionnant déploiement de moyens pour envoyer le béton

Conclusion d’un long, très long épisode de plus d’un an…


Vous vous demandez sans doute où en est mon litige avec LP Promotion et ma demande de dédommagement pour tout ce retard ? Et bien le mercredi 13 avril, jour du premier rendez-vous avec le terrassier, je reçois par mail de LP Promotion une nouvelle proposition de protocole d’accord… Bien partiellement satisfaisant, j’ai envie d’en finir avec ce dossier pour pouvoir passer sereinement à la suite. Je décide donc d’accepter leur offre aussitôt, et préviens mon assistance juridique que ce dossier est clos.

Eux, je ne vais pas les regretter !

Le 20 avril, conclusion d’un épisode très très long. Les fondations sont terminées
Le 20 avril, les fondations sont terminées, conclusion d’une épopée de plus d’un an

dimanche 10 avril 2016

Chapitre 11 : Pourquoi tant de haine ?

J’ai choisi le titre de ce chapitre car j’ai toujours été fan du dessinateur Edika que j’ai découvert étant jeune dans la revue Fluide Glacial, le « journal d'umour et bandessinées ». Il utilisait souvent cette question : « Pourquoi tant de haine ? » dans ses bandes dessinées… Ça, c’est pour la première raison.

La fin janvier est passée, et nous nous enfonçons dans un mois de février des plus tristes durant lequel je n’ai jamais vu autant de pluie tomber… J’attends toujours d’accéder à mon terrain…

J’envoie un mail un peu plus insistant à LP Promotion. Sous cette (petite) pression, on m’annonce la possibilité de laisser intervenir mon constructeur à condition qu’il annonce son planning. Aucune hésitation de mon conducteur de travaux qui refuse catégoriquement toute intervention tant qu’il n’aura pas un accès total au terrain. Tout juste acceptera-t-il de le faire s’il ne manque plus au lotisseur qu’à réaliser les travaux de voirie.

Je comprends bien la position d’Oc Résidences qui me parait justifiée, et que je communique au lotisseur qui se met en silence radio… Plus de nouvelles… Plus rien… Et surtout, je n’ai toujours aucune date pour démarrer mon propre chantier.

Avec 2 projets de construction à mon actif, je croyais avoir tout vu. Je savais qu’on pouvait faire face à de nombreux problèmes avec la construction d’une maison… Mais jamais je n’aurais pensé que les problèmes pouvaient commencer avant même d’avoir un accès au terrain : et depuis fin 2014, alors que j’ai dû renoncer à un premier achat (voir les chapitres précédents), je n’arrive pas plus à démarrer mon chantier avec celui-ci !

Alors je pose la question : Pourquoi tant de haine ?

Situation de blocage

Le 13 février 2016, devant une situation totalement immobile depuis près de 1 mois et demi, c’est parti : j’envoie mon premier courrier en recommandé avec accusé de réception. Il fallait bien que cela arrive, mais je n’imaginais pas ça du tout à ce stade alors que rien n’a encore démarré ! Et justement, c’est bien là le cœur du problème : rien ne peut démarrer !

Les courriers recommandés ont cela de bien qu’ils provoquent souvent des réactions.  
 
C’est ainsi que le 15 février, LP Promotion me contacte :
  1. pour m’indiquer que je peux démarrer mes travaux quand je veux,
  2. pour me confirmer qu’il ne reste que les travaux de voirie à terminer…
Las…

Cette information est évidemment fausse : le géomètre promis depuis des semaines n’est toujours pas passé. Dans ces conditions, comment puis-je envisager de démarrer la construction d’une maison dans un lotissement, surtout quand la dite construction doit être alignée sur une des bordures du terrain ? Encore un professionnel (le géomètre) qui est payé au lance-pierre, ou qui a ses factures bloquées…

Les jours continuent de défiler…

20 février, toujours pas de nouvelle du géomètre…

26 février… Rien… Rien… Rien… Tellement rien que je décide d’envoyer un ultimatum à LP Promotion car cela commence à bien faire.

Ha ! Si ! Quelque chose a bougé : un chantier sur un terrain limitrophe du mien a démarré… Ça sent le putsch ! Le seul souci est que ce chantier a démarré sans panneau d’affichage, sans bornage, et en laissant un énorme tas de terre entre nos deux terrains : pratique pour le géomètre… Enfin, s’il passe un jour. 
 
C’est sur ces constats que je laisse au lotisseur jusqu’au 5 mars pour me donner des réponses satisfaisantes avant que je n’active ma protection juridique.

Et ce que j’attends, ce sont des dates fermes pour l'intervention du géomètre, et le démarrage de mon chantier. J’attends également la confirmation, à titre de dédommagement, qu’ils prendront en charge mon loyer depuis l’acquisition de mon terrain jusqu’à la date à laquelle j’y aurai effectivement accès.

Le 29 février, je reçois une réponse que je qualifierai de dilatoire, et malheureusement, je commence à avoir l’habitude : le directeur ET le responsable du programme sont en congés, et, de fait, je n’aurai pas de réponse avant le 7 mars. Bien que je trouve cette réponse non satisfaisante, j’accepte de repousser mon ultimatum d’une semaine au 11 mars.


… Le temps passe…


Bien entendu, mais vous vous en doutiez, nous arrivons au 11 mars, dernier jour de l’ultimatum… Et dans le règne du grand n’importe quoi, cette journée est pas mal en son genre…

Il est 16 heures ce jour-là quand j’estime avoir assez attendu : sans aucune nouvelle du lotisseur, je décide de contacter à tour de rôle :
  • Le géomètre qui s’occupe du lotissement pour savoir pourquoi il n‘intervient pas.
  • La mairie pour savoir pourquoi des chantiers peuvent démarrer sur des terrains non bornés, et pourquoi le lotisseur a tant de retard.

Il est 17 heures quand je contacte mon assistance juridique. Vous ne le savez peut-être pas, mais vous devez avoir ce service avec votre contrat d’assurance multirisque habitation. C’est très pratique pour éviter de faire n’importe quoi. Suite à l’exposé de mon problème par téléphone, ils décident directement de transférer ma demande au service juridique qui va reprendre contact rapidement avec moi.

17h30… Le lotisseur m’appelle. Une conversation d’une bonne demi-heure avec le responsable du programme qui m’explique enfin les problèmes auxquels ils ont été confrontés avec les intempéries de l’hiver, notamment un effondrement du bassin à orage, et la voirie instable. Je vous passe les détails, mais le sous-sol est composé de poches de sable qui n’ont pas résisté à la pluie abondante.  
 
Je m’étonne juste qu’ils aient eu l’air de découvrir ces poches de sable aussi tardivement : mon constructeur a consulté l’étude de sol obligatoire faite dans l’ensemble du lotissement. Il n’a fallu que 30 secondes pour qu’il me dise que le sous-sol était de mauvaise qualité.

Le résultat est, pour ce qui me concerne directement, qu’ils vont achever les travaux d’aménagement en semaine 15, et que je pourrai démarrer mon chantier aussitôt après. Tout ceci m’amène après le 15 avril : 3 mois et demi de retard.

La conséquence de ce résultat est que je suis plutôt en colère contre eux, et que je ne compte pas en rester là : dans la mesure où je paye un loyer tous les mois en attendant ma nouvelle maison, je confirme ma demande de dédommagement pour le temps écoulé entre la signature de l’acte authentique, et la date à laquelle je pourrai réellement entamer mes travaux.

Une semaine plus tard, le lotisseur m’annonce qu’un protocole d’accord va m’être envoyé par courrier. Je le recevrai encore une semaine plus tard… Et je le refuserai car il ne me convient absolument pas : non seulement j’ai l’impression qu’ils ne m’ont pas écouté, et je ne fais pas l’aumône. A l’heure à laquelle je rédige ces lignes, le litige n’est toujours pas réglé : je privilégie un règlement amiable, mais il me semble de plus en plus probable que je vais aller consulter mon avocat. D’autant que l’assistance juridique m’a informé entre temps par courrier qu’elle prenait en charge les frais de consultation.

Si jamais vous gérez des clients et des projets pour eux, et que vous voulez conserver votre crédibilité, mon conseil sera simple : ne laissez jamais pourrir une situation compliquée, et communiquez. Ça n’accélérera pas forcément la résolution de votre problème initial, mais ça vous évitera d’en avoir de nouveaux.

Le bout du tunnel…

Le 18 mars, le lotisseur m’annonce pour la énième fois que le géomètre va passer la semaine suivante… Je suis devenu comme Saint Thomas : je ne crois que ce que je vois !

C’est pourquoi le 25 mars, je vois comme un miracle ce qui n’est finalement que normal : le géomètre est passé… Alléluia ! 
 
Avec tous les problèmes passés, je compte vérifier le week-end qui suit le métré entre les différentes bornes : on n’est jamais trop prudent ! 
 
Ce que je fais et, mis à part le tas de terre de la construction voisine que vous pouvez voir ci-dessous, tout est correct.

Vue générale du terrain et du bornage à partir de l’entrée, et du chantier démarré sur le terrain limitrophe
Le terrain et son bornage vus à partir de l’entrée, avec le chantier limitrophe

Vue du bornage fait par le géomètre et du tas de terre issu du chantier limitrophe, à cheval sur les 2 terrains
Vue rapprochée du bornage aligné avec le chemin d’accès, et borne angle intérieur chemin

Vue de l’arrière du bornage fait par le géomètre et du tas de terre issu du chantier limitrophe, à cheval sur les 2 terrains
Vue de l’arrière du bornage aligné avec le chemin d’accès, et borne angle intérieur chemin

Bien que toujours en attente de la date de mise à disposition définitive, je préviens Oc Résidences qu’ils peuvent s’apprêter à démarrer le chantier : comme je suis persuadé que LP Promotion va attendre la fin de la semaine 15, j’indique à mon constructeur qu’ils pourront vraisemblablement démarrer à partir du 18 avril.

Le 7 avril, un mail de la part du lotisseur m’apprend que « La livraison de mon terrain aura lieu vendredi 15 avril 2016 à 9h ». Oui, oui, c’est bien le dernier jour de la semaine 15 !

Le 8 avril, mon constructeur me confirme que mon chantier démarrera le 18 avril : rendez-vous est pris sur le terrain à 8h00. J’y serai !

samedi 30 janvier 2016

Chapitre 7 : le hasard n’existe pas

Le mois de juin 2015 est particulièrement chaud sur Toulouse… Caniculaire.
Mon dossier est quasiment bouclé. Il ne me reste qu’à signer l’assurance du prêt avec la MACIF, et le prêt avec ma banque.

Le nouveau terrain est franchement mieux que le précédent. Il est plus grand, mieux situé, et encore plus au calme que le précédent qui était déjà très calme.

Mieux situé, car proche de l’école du village et des commerces : si un jour je souhaite ou dois vendre ma maison de plain-pied, je n’aurai aucun problème pour trouver un acquéreur.

Plus calme, car ce terrain donne sur des prés, et derrière le pré se trouve un petit bois : amateur de champignons, soyez certain que le moment venu, j’irai voir si quelques cèpes ne traînent pas par-là ! Il est aussi légèrement en pente, mais un peu moins que celui pour lequel j’avais signé à Pechbonnieu. Ce n’est pas grand-chose, mais ce détail prendra son importance un peu plus tard dans ce récit.

Le temps passe, et les travaux de viabilisation ne démarrent pas en juin comme le lotisseur LP Promotion me l’avait annoncé. Je dois dire que je commence à avoir l’habitude des choses qui ne se passent pas comme prévu !

Nous nous acheminons donc tranquillement vers l’été, et je suis dans l’attente des travaux de préparation du lotissement afin de pouvoir déposer mon permis de construire… Et soudain la réalité me rappelle que la vie est remplie d’aléas.

Mon employeur me propose de se séparer de moi ! Le mois de juin est franchement chaud, dans tous les sens du terme ! Démarre alors une période de négociation. Je dois avouer que professionnellement j’avais envie de passer à autre chose, mais qu’à mon âge, jamais je n’aurais pris l’initiative de démissionner.

Ça fait longtemps que je travaille pour la même entreprise, mais mon patron n’ayant rien d’autre à me reprocher que mon âge, cela me permet d’aboutir à un accord plus que satisfaisant qui va me permettre de vraiment passer à autre chose. L’âge est un vrai problème en France, surtout dans les grandes entreprises : on est soit trop jeune, soit on est trop vieux, et l’âge du trop vieux diminue d’année en année ! Mais cela est une autre histoire qui fera peut-être l’objet d’un autre récit…

La première conséquence de cet accord et de la transaction qui s’ensuit ? Je préviens ma banque que je n’ai plus besoin de leur prêt, puis j’informe mon constructeur de ma nouvelle situation.
Tout ceci aurait été bien différent si mon premier projet était arrivé à son terme.

Alors je vous le dis : le hasard n’existe pas… Ou bien s’il existe, il fait parfois bien les choses !

Début juillet, le lotisseur lance enfin les premiers travaux. Un mois de retard par rapport à ce qui m’était annoncé au départ. Et encore, je vais m’en apercevoir au fil de l’été, le gros des travaux concerne surtout le parking de l’école qui est complètement refait à neuf et devra être prêt pour la rentrée scolaire de septembre.

Le 4 août, parce que plusieurs acquéreurs ont fait pression sur le lotisseur, j’arrive à déposer ma demande de permis de construire… Bis repetita… Je vous passe le détail du nombre de papiers à déposer : si vous avez oublié, je vous renvoie vers le chapitre 4 de ce Blog !

A partir de cette date, l’administration a donc un mois pour demander des pièces complémentaires. Cette fois-ci, je sais que ça va arriver, forcément, car il manque une pièce importante au dossier : c’est le certificat d’achèvement d’équipement du lot (PCMI10) qui ne pourra être fourni par le lotisseur que lorsque mon terrain sera vraiment viabilisé, donc raccordable aux différents réseaux.

Voici les premières photos de la terre promise, l’endroit où, par déduction en lisant les plans dont vous voyez un extrait ci-dessous, j’ai pu déduire l’emplacement de mon futur terrain :

Extrait du plan du lotissement fourni par le promoteur LP Promotion
Extrait du plan du lotissement : terrain en « pipe »
Future voierie d’accès du lotissement
Futur accès au lotissement 
Vue de la façade des futurs terrains représentés sur le plan ci-dessus
Les accès terrains vus de la future voirie
Le futur terrain avant viabilisation, les arbres doivent disparaître
Futur terrain vu de l’intérieur et avant viabilisation
Comme prévu, moins de un mois après le dépôt de la demande de permis de construire, je reçois un courrier de la mairie me demandant les pièces manquantes au dossier : ceci relance évidemment un délai de 2 mois à partir du moment où j’aurai déposé l’ensemble des pièces manquantes.

Avoir déposé ma demande en sachant qu’il manquait au moins un élément au dossier m’a permis de constater qu’en réalité, il manque plusieurs pièces, dont la plupart sont à fournir par le constructeur ! 

Le 4 septembre, je dépose donc l’ensemble des pièces manquantes, à l’exception du fameux certificat PCMI10 qui sera fourni par le lotisseur LP Promotion.

En toute logique, la pré-analyse de mon dossier par l’administration devrait leur permettre de me délivrer le permis de construire plus rapidement lorsque ce fameux certificat sera fourni. Normal, car c’est le seul document qui va manquer à l’ensemble des demandes de permis, et cela n’empêche pas l’administration de vérifier que tous les autres points sont corrects. Mais la logique fait-elle partie de l’administration ?

Evidemment, comme les choses ne peuvent jamais se dérouler exactement comme prévu, même si les travaux de viabilisation semblent se dérouler sans encombre, le chantier prend du retard. Alors que l’automne est déjà bien entamé et que nous arrivons fin octobre, je ne vois comment la date de livraison de fin novembre qui m’avait été annoncée lorsque j’ai signé pourrait être respectée.

En réalité, en lisant les documents en ma possession, j’apprends qu’une autorisation de vente anticipée des lots a été signée avec la commune. Celle-ci précise dans l’article 2 : « Les travaux de la première tranche prescrits par le permis d'aménager devront être achevés au plus tard le 31 décembre 2015 ». J’avoue que j’ai aussi du mal à imaginer une fin des travaux à fin décembre…

Malheureusement, et malgré une météo ultra favorable durant ces derniers mois, l’avenir me donnera raison.

Mon métier est de gérer des projets et les impondérables associés qui ne manquent pas d’arriver. Je crois que cette compétence est absente de bien des entreprises.

Toute cette attente n’est pas négative, et je tiens à souligner l’honnêteté de mon constructeur OC Résidences qui, sans que je ne demande rien, me fait signer un avenant négatif pour le WC suspendu dont le prix a baissé de quelques centaines d’Euros, et arrive au final à me faire économiser plus de 1.000€ sur ma construction. Rien ne l’y oblige, et je trouve ça vraiment très commercial.

Début novembre, je n’ai plus qu’à attendre la mise à disposition de mon terrain. Les coffrets sont en attente de l’équipement des lots.

Début novembre, les coffrets de viabilisation sont en attente pour l’équipement des lots
Début novembre, coffrets en attente pour l’équipement des lots

Bien entendu, depuis le 4 septembre, entre le changement de ma situation professionnelle, et la préparation de mon futur chantier, j’ai eu largement de quoi occuper mes journées… Mais nous verrons ceci un peu plus tard !